EXPOSITION JEANNY GRIVEAU (fin)

Enfin ce matin, le soleil brillait, le vent « mistral » s’était calmé.. presque une journée d’été !!

Une belle lumière tombait dans la calade, caressant la façade de la galerie. Un temps idéal pour se dire « au revoir », Jeannie et moi. Les femmes-fées, elles, sont restées !

exposition, galerie Doro.T

Doro.T - Jeannie GriveauDoro.T et Jeannie, une amitié qui dure depuis 5 ou 6 ans. Plusieurs années de suite, nous avons exposé au Salon REGARDS SUR LES ARTS à LAMBALLE (Bretagne).

GALERIE DORO.T – SCULPTURES JEANNY GRIVEAU

Elles sont arrivées !! De Bretagne en plus !!
Le mistral n’a pas fait peur à Jeannie et Didier. La voiture était pleine de femmes-sculptures, noires et blanches. Elles dormaient bien sagement dans les cartons, et ce n’est qu’en fin d’après-midi ce samedi, que Jeannie les a « réveillées »..
Mon amie Elfi ( vous savez.. le Coquelicot d’Elfi..) était là, et nous avons assisté à l’ouverture des cartons et à la découverte de ces sculptures. J’ai malgré tout un peu de mal à dire « sculptures », tant elles sont expressives par leur attitude, leur petit minois fin et délicat ; tant elles semblent prendre la pose, comme si dans la seconde qui suit, elles se mettaient à bouger et prendre une autre pose.

Je vous laisse découvrir l’arrivée de Jeannie, le déballage, l’installation.
La mise en place se fera ce matin et je vous mettrai d’autres photos dans quelques jours.

Installation-jeannie-2Pourvu que je ne l’aie pas oubliée..

Installation-jeannie-1

HISTOIRE D’UNE PEINTURE

Elle a pris naissance, tout d’abord sous mes yeux, lors d’une balade.
Installée sur le muret, j’ai dessiné.
La petite barrière est là. Fidèle.
Durant des années, je ne faisais jamais un dessin de paysage sans inclure une barrière ou une clôture.
Le dessin au stylo a dormi un petit moment dans le carnet à croquis.
Je l’ai ressorti et lui ai donné une autre vie.

Je lui ai offert une toile. De celle que je blanchis, que je lisse comme la pierre.
Le Passage était né. Dans son cocon de couleurs froides.
Sur le côté, le parapet est juste souligné d’un trait à la plume.
Comme une invitation.
Et puis le Passage.
Celui qui emmène loin, qui évade.

Après quelques semaines à l’atelier, la toile, installée à la galerie intrigue, interpelle.
Et puis, c’est le coup de foudre.
C’est ainsi la peinture. Cela vous touche au plus profond. Vous ne comprenez pas pourquoi.
Mais c’est celle-ci et pas une autre.

Murielle m’a regardée au fond des yeux. Comme une question.
J’ai alors compris que la toile ne m’appartenait plus. Qu’elle me quittait pour aller ailleurs.
C’est cette impression qui me fait toujours revenir aux moments de sa « naissance »…
L’atelier du soir, une musique de fond, le café ou le thé refroidi sur la table parmi les tubes, il fait nuit par-delà la fenêtre.
Le petit Duc lance son HU interminablement régulier. Il sait que quelque chose se passe dans la lumière de l’atelier.

Murielle dites-vous ? non je ne la connaissais pas.
Pas avant qu’elle ne franchisse timidement les deux marches de pierres de la galerie.
Mais un regard a suffit.