COMMENT COMPOSER UNE COULEUR ?

L'Olive verte

Il m’est très souvent posé des questions sur le mélange des couleurs afin d’en obtenir une autre.
Les réponses ne peuvent se faire qu’en comparant avec autre chose : un objet, une photo ou simplement juste sur un mot.
Un mot qui dans notre esprit, déclenchera dans notre vision, une couleur.
Par exemple, je vous dis : coquelicot.
Aussitôt inconsciemment, vous « voyez » ou vous « sentez » le rouge. Oui bien sûr mais QUEL ROUGE ?
Par exemple, je vous dis : réglisse.
Vous « voyez » le noir. Oui, mais QUEL NOIR ?
Alors par mes expériences de peintre, de peintre-enseignant en atelier pendant des années, par mes recherches personnelles, je tente de vous aider pour faciliter vos recherches chromatiques.
Les commentaires sont donc autant d’aides que de demandes.

A FAIRE CHEZ VOUS, POUR VOUS AIDER :

Préparer 2 feuilles A3 300 gr (style feuille aquarelle, épaisse), en tirant au crayon à la règle des cases assez larges (2cm large/3cm hauteur) avec une case en dessous de chacune d’elles, d’1 cm de haut. Faire au moins 7 ou 8 lignes de cases.
1 feuille pour les couleurs chaudes, 1 pour les couleurs froides.
Partir de la plus claire vers la plus foncé dans chaque couleur.
Puis dans chaque case, à l’aide d’un couteau à peindre (plus facile à essuyer), appliquer la couleur pure sortant du tube sur la moitié d’une case. Sur votre palette ajouter un peu de blanc à cette couleur et l’appliquer à côté de la couleur pure. En dessous, dans la petite case mettre le nom de la couleur, la marque (important), son numéro et le signe si transparent, semi-transparent ou opaque.
Laisser de temps en temps des cases vides pour les couleurs que vous achèterez plus tard.
Vous aurez donc dans chaque grande case, la couleur et la même étendue de blanc. Le blanc est révélateur. Vous serez étonné de découvrir vos couleurs !

54 réflexions sur « COMMENT COMPOSER UNE COULEUR ? »

  1. Bonjour, Pourriez vous m’aider je recherche comment obtenir le violet lavande, je suis un petit amateur et la je ne sais pas comment faire, j’utilise de la peinture à l’huile.Merci

  2. Max, pour le violet des lavandes.. Plein de possibilités. Vous pouvez prendre simplement l’Outremer violet (Rembrandt) et lui ajouter du blanc. Vous pouvez également faire ce même mélange et lui mettre une pointe (mais vraiment une pointe) de magenta ou d’alizarine carminé. La couleur sera un peu plus réchauffée et plus lumineuse. L’idéal est de mettre à chaque mélange de ces couleurs, une petite pointe en supplément de vert (ou le vert olive ou un vert de Hooker) pour « casser » la couleur qui sera trop mauve ou violette.

    Principe : toujours mettre une petite pointe de la couleur complémentaire (là, le vert est la complémentaire du violet/magenta). La couleur n’en sera que plus intéressante.

    Attention : pas trop, sinon vous virez sur les gris !

  3. Je vois des pots avec de la poudre de couleurs, sont-ce des pigments ?
    Je ne savais pas que vous prépariez vos couleurs….
    C’est mieux qu’en tube ?
    Je vous imagine avec vos dosettes, balance et autre guide chromatique ! Quel boulot.

  4. Les mots sont importants pour qualifier une couleur, on essaye d’être précis, même si c’est difficile.
    J’aime bien les gris complémentaires (exemple : bleu de Prusse + blanc + rouge-orangé), le mélange garde les tensions entre deux couleurs complémentaires ; on peut ainsi manipuler la couleur dans une direction (mettre un peu de vert par exemple) et les couleurs deviennent « riches º.
    J’ai une petite question pour Dorothée : j’aimerai essayer un gris de Payne (celui de la marque Pebeo qui déjà été mentionnée ici) pour faire mes dessins d’animaux en valeur (noir et blanc) et ensuite recouvrir ensuite avec un voile de couleur (glacis), est que ce gris est équivalent au gris complémentaire que je viens de citer ?

  5. Bernie, mais oô ai-je dit que je préparais mes couleurs ? ce sont effectivement mes pigments. Il m’arrive parfois, d’en ajouter à une couleur déjà faite pour la modifier, juste un peu. Bise !

  6. Manuche, merci pour la question. Je vais essayer le mélange « gris » que vous notez et je vous dirai. Rapidement ! D’autre part, de quelle couleur ferez-vous ce voile de couleur sur le gris pour avoir un beau noir ? Perso, je poserais un stil de grain brun (Rembrandt) ou un Bitume ou un Brun Transparent de Schmincke que j’emploie très souvent. A bientôt.

  7. Je viens de faire un essai avec de la terre de Sienne brulée et de la terre d’ombre brulée (brulée = un peu de rouge) : ça fait des gris sympathiques.
    Comme le bleu de Prusse a des affinités avec le vert, donc rouge + vert ça devrait donner théoriquement un genre de gris complémentaire, c’est écrit dans beaucoup de livres.
    Après je sais pas trop pour assombrir, je vais essayer de retenir la recette citée plus haut (merci Dorothée); c’est pour cela cependant que je vais acheter un tube de gris de Payne pour créer des mélanges plus simples.
    C’est pas facile ces recettes car c’est de la chimie et de la perception et, le résultat ne correspond pas toujours avec la théorie.

  8. Manuche, je suis tout à fait d’accord avec vous ! Avez-vous essayé un peu de violet dans la T.S.Brôlée + blanc ? le même mais avec la T.O.Naturelle ? magique !

  9. Je prendrai le temps de faire quelques essais sur une chute de papier : tous les chemins mènent aux gris, je préfère cependant le plus court quand c’est possible.
    A propos des couleurs, je me permets de donner un lien vers une émission de France Culture ("un mode de couleur"):
    http://www.franceculture.fr/oeuv...
    J’ai acheté et lu en partie le livre de Bernard Valeur, il est très bien pour théoriser un peu, même si, quand on fait une toile il ne faut pas trop s’encombrer l’esprit avec des pensées rationnelle ça ralenti la création.

  10. Je viens de faire un essai avec un bleu de cobalt (nº307 de Sennelier) qui est vaguement violet ; je referai une autre expérience quand j’aurai acheté un violet.
    Donc : T.S. brôlée + cobalt + blanc = un gris tendance violet
    T.O. naturelle + cobalt + blanc = un gris tendance verte

    Le gris le plus sombre que j’ai obtenu est cependant la recette Bleu de Prusse + Ombre brôlée; ça donne une impression un peu froide …

    Je vais refaire des essais avec le gris de Payne que je viens d’acheter (marque Liquitex, j’ai pas trouvé Pébeo). Ce gris est posé en première couche et, je vais ensuite mettre T.S. et T.O. dessus en glacis pour voir.
    A bientôt.

  11. Attention aux Gris de Payne. Celui que j’aime beaucoup est assez bleuté et colle très bien à tout. Les autres sont plus noirs et donc moins « profonds ».

    Pour les couleurs Sennelier, essayez celles-ci : Violet gris nº901 et Bleu Gris 301. Avec la TON ou une TOB + blanc.. le top !! enfin…… pour moi ! Et puis quand vous dites un bleu de cobalt « vaguement » violet… appelez un chat – un chat svp :-)!

  12. J’ai fait quelques courses : achat d’un violet "liquitex" couleur violet foncé extra fine, là c’est un vrai de vrai j’espère.
    Donc, j’applique la recette T.O.Naturelle + violet : il me semble que je retrouve alors la terre de sienne naturelle … j’ajoute ensuite le blanc et ça change pas mal en mieux, un gris chaud crémeux, une sorte d’éclair au café + chocolat pour faire pâtisserie ?, bon, j’ose le dire …

    T.S.Brulée avec violet : le violet prend vite le dessus et envahi tout, une sorte de surchauffe mais là encore le blanc arrange tout et, il faut être prudent avec le dosage.

    A propos du cobalt 307 de Sennelier que je possède, j’ai comparé avec une autre couleur 316 dite Bleu outremer de de Sennelier : j’étale les deux couleurs au couteau sur du papier blanc et, je vois pas de différence. (?) Je sais pas quoi en penser, il y a des finesses qui parfois font penser à du marketing pour consommateur ? Il est cependant possible que mon œil ne soit pas assez affôté; il y a indiqué en tout petit sur le tube d’outremer "tendance verte".

  13. Manuche, j’ai cru depuis le début que vous peigniez à l’huile ! le Gris de Payne de Pébéo n’existe pas en acrylique je crois. Normal que vous ne le trouviez pas.

    Concernant les mélanges dès qu’il y a du violet…. il faut en mettre une pointe ! tout comme le bleu de Prusse, ce sont des couleurs qui envahissent (d’ailleurs on s’en met de partout !) et dans les mélanges il ne faut évidemment pas en mettre en quantité égale. Savoir bien doser. Là est le doigté !!

    Concernant les deux bleus que vous comparez, le Bleu de Cobalt et le Bleu outremer « tendance verte ».. (il existe d’ailleurs un vert d’outremer chez Rembrandt (huile) fort beau) Il y a forcément une différence. A ce sujet je rajoute un petit chapitre sur le nuancier.

  14. J’adore ces échanges "techniques"….On se croirait à Rolland Garros ! Moi aussi le mot "Liquitex" m’avait fait sursauter car j’avais jamais vu d’huile de cette marque.
    Puisque vous tenez un (une ?) adepte de l’acrylique, pouvez vous lui demander comment il (elle) obtient la même qualité de travail qu’à l’huile (mon obsession….) s’il (elle, mais me semble que c’est il) peint en finesse – pas au couteau par exemple ! – Merci pour moi !

  15. Bernie, mais comment peut-on connaitre la qualité de son travail en acrylique en comparaison à celle de l’huile, sans voir ce que cette personne peint ni même en le voyant de visu ? Encore faut-il savoir aussi, en quel style elle peint..

    Maintenant, il existe des médiums acryliques qui retardent en gardant une onctuosité, etc.. qui rend la peinture beaucoup plus agréable qu’elle ne l’était au début. Mais pour moi, l’huile reste LA technique idéale pour les recherches, les effets, avec une marge de correction et de repentir fort appréciable.

  16. Bonjour les amis,

    J’aime bien la couleur et le dessin (Ernest PIGNON-ERNEST par exemple) : une bonne occasion pour bavarder ici sur ce blog bienveillant et accueillant que j’ai découvert par hasard.
    Je ne suis pas un débutant, je suis un amateur qui va appliquer les bons conseils qui sont donnés ici : pour moi c’est faire un nuancier (j’en ai fait déjà un pour mes couleurs aquarelles) et, plus tard, si j’ai un peu de temps, étudier les médiums acryliques.
    Dans les boutiques l’offre est tellement abondante qu’il faut essayer d’être à la fois simple et curieux, c’est pas toujours facile. Un exemple : il existerait aujourd’hui des tubes de peinture « à l’huile º soluble dans l’eau. ( ?)

  17. Bonjour Dorothée,

    Suite à votre indication, je viens de jeter un oeil sur votre nouveau billet sur les couleurs et je le trouve très intéressant, on y apprend toujours quelque chose ; car mes études remontent à loin et malheureusement ma mémoire me fait parfois défaut!. Je suppose que vous n’avez pas encore eu la possibilité de vérifier la raison de ma peinture collante (sur bois).
    A bientôt, maintenant que j’ai pris connaissance de votre site, j’y vais régulièrement…. Merci pour tout.

  18. Manuche, ah ben oui vous qui faites de l’asthme à cause des odeurs de l’huile, j’allais justement vous parler de ces huiles diluables à l’eau. Elles sont très bien, je les ai testées avec une de mes stagiaires, qui ne souhaite que des produits « bio ».

  19. J’ai terminé mon nuancier : deux feuilles couleurs froides (gris, verts émeraude, rouges carmins,violets et tous les bleus …) et couleurs chaudes (jaunes, terres, rouges naphtol, bronzes …).
    C’est vraiment intéressant, je possède 32 couleurs de différentes marques.
    La technique du couteau est la plus pratique et la plus rapide : c’est facile à essuyer et, on passe rapidement sur une autre couleur.

    Bien sur, ce nuancier est imparfait, mais l’ajout de blanc dont le dosage est forcément aléatoire révèle cependant le potentiel de chaque couleur; j’ai ainsi découvert un bronze iridescent (nº232 de Liquitex) ou 354 de pébéo)que je trouvais un peu "flashy" en couleur pure et, qui semble très bien avec le blanc, ça donne envie de faire une peinture antique.
    Les indications d’opacité chez Schmincke ne sont pas indiquées, pour ce critère je préfère de loin la marque Sennelier (je possède 4 tubes).

    Merci pour ce bon conseil.

  20. merci de tous ces conseils …..je prends …je prends pour ma part, j’adore le gris de payne ….
    tu m’as fais aimer la peinture, je n’ai jamais arrêté depuis, même si j’éprouve souvent des difficultés en dessin et en peinture .je persévère et je me fais plaisir ….
    a bientot de te lire ….j’ai noté pour ton livre ……a quand?
    bis
    MP

  21. Bonjour Madame, Tout d’abord, félicitations pour vos belles œuvres. Je voudrai savoir comment peindre à l’huile une orange ou plutôt comment faire ressortir son écorce ? 2ème conseil, peut-on mettre du white-spirit à la place de l’essence de térébenthine dans le médium à peindre que, je fais-moi même ( allergie) , le médium à peindre que j’ai appris à composer par des artistes-peintre , merci d’avance de me répondre . Mme Lalande

  22. Mme Lalande, voici ce que je vous ai répondu par mail personnel :

    Peindre une orange, est comme tout autre objet figuratif. Vous peignez ce que vous voyez et non ce que vous croyez voir. Bien faire la nuance.

    Les petits rehauts de blanc, petits points de lumière sur les petits reliefs de la peau sont à peindre en dernier.

    Maintenant, reste à savoir si vous peignez l’orange vue en macro ou à distance visuelle raisonnable. Auquel cas il faut simplement suggérer l’écorce grumeleuse plutôt que de vouloir la peindre en hyperréaliste.

    2èmement, on peut toujours remplacer la térébenthine par du white-spirit. Je recommande le plus souvent de le faire (si cela doit être fait) en début de travail sur la toile.

    Ce ne sont pas des essences issues de même origine. L’une est une essence grasse (maigre) : la térébenthine ; l’autre est une essence de pétrole donc plus solvantée et volatile, non grasse. Ce qui est en contradiction avec le médium à peindre déjà considéré comme un siccatif. Deux produits siccativant ensemble?

    • Bonjour Madame, j’aimerai avoir votre avis sur ma façon de procéder pour une peinture à l’huile au couteau.
      Sur une toile blanche ordinaire je passe une couche d’acrylique jaune puis je fais mon dessin au pinceau avec de l’acrylique blanche, ainsi mes lignes ne s’effacent pas lors du passage du premier jus que je fais avec un mélange 2/3de therebentine et 1/3 d’huile de lin.
      Pouvez-vous me dire combien de temps je dois attendre avant de commencer ma deuxième couche au couteau avec moitié , moitié d’huile de lin et d’essence ?
      J’ai parfois des craquelures, cela me désole et me décourage. On m’a dit que cela pouvait provenir du fait que je me servais de l’essence therebentine ordinaire et qu’il valait mieux acheter de l’essence clarifiée, qu’en pensez-vous ?
      Une dernière question, j’aimerai repeindre sur d’anciennes toiles qui ne me plaisent plus, est-ce possible et comment doit-je procéder ? J’avais pensé les recouvrir de gesso !
      Je serais très heureuse d’avoir vos avis pour pouvoir continuer à peindre avec plus de sérénité en ayant l’assurance de ne pas faire d’erreur.
      Avec mes remerciement.

      • Martine bonjour, je vous ai répondu sur un autre billet que vous aviez laissé. D’autre part, le jus dont vous parlez n’est pas bon. Vous mettez de l’huile de lin, ce n’est pas tout à fait ça. Un « jus » est uniquement composé de térébenthine et d’un peu de peinture (très peu), juste histoire de colorer le dessin ou la première approche de vos sujets. Il devrait être sec dans les quelques heures qui suivent l’application. Par contre, après si vous travaillez au couteau, ne mettez plus de térébenthine et très peu d’huile de lin. Laissez sécher au moins un mois si la peinture est épaisse, avant de retoucher quoique ce soit ! Et vernir dans quelques mois..

  23. Bonjour,

    Si je peux vous demander un conseil. Je peins depuis deux ans et je dois faire un tableau représentant un cheval mangeant du foin ou paille (peinture à l’huile). Quels conseils me donneriez-vous pour faire le foin/paille. Vous en remerciant..

  24. Bonjour Doro.
    Tout d’abord, votre nouveau site et bien réussi. On a plus de facilité de naviguer dedans et il est agréable à regarder. J’aime beaucoup. Comme je vois la page de « questions-réponses » et toujours là et pleine de sagesse…LOL…. :)
    Je voudrais vous demander un renseignement. Jusqu’à maintenant j’ai toujours peint sur la toile en lin. Mais je voudrais essayer la peinture sur le bois. J’ai regardé dans les magasins comme Leroy merlin ou Brico dépôt pour les panneaux de bois comme Isorel ou Mdf mais si je voulais prendre un plus grand format je n’ai presque jamais trouvé un panneau droit. Ils étaient tous tordus ou gondolés. Est-ce que vous pouvais me conseiller où je peux me fournir des beaux panneaux de bois pour peindre ?
    Merci d’avance Doro. A bientôt

  25. Bonjour Dorothée,
    Un grand bravo pour ce que vous faites pour les autres, un site très enrichissant, en plus de vos peintures qui sont superbes! Vous donnez beaucoup de votre temps et c’est très généreux de votre part!
    Je suis tombée par hasard sur votre site en cherchant à faire des ombres à un chemisier de couleur saumon clair.
    Ainsi je profite de vous demander. Je débute en peinture et je suis en train de faire mon premier portrait, à l’huile, de ma grand-maman (96 ans). Je croche sur son chemisier. Il est saumon clair et a des plis plus sombres et des broderies plus claires avec des trous qui sont foncés. Le côté droite est plus sombre sur la photo et je n’arrive pas trouver la bonne couleur pour toutes les parties foncées. J’ai fait la couleur saumon avec beaucoup de blanc et une pointe de rouge et du jaune. J’ai foncé avec du bleu et ça devient beige, j’ai foncé avec du vert et ça fait aussi beige. Pouvez-vous me conseiller? C’est vrai que sans voir la photo de ma grand-mère, ce n’est pas évident de me répondre.
    Un tout grand merci et à bientôt.

    • Sandra, la réponse est: et le glacis vous en faites quoi ? Le glacis sera une couleur transparente que vous allez poser sur les plis ou les zones les plus foncés. Sur une couleur légèrement orangée, le Rouge Antique chez Sennelier, à petite quantité diluée à l’huile de lin, conviendrait je pense. Il est d’ailleurs un très beau rouge. Mais transparent !
      Effectivement si vous ajoutez du bleu dans une couleur qui a du blanc et de l’orange vous allez vers des couleurs que l’on appelle gris chromatiques, mélange des 3 couleurs primaire (le bleu, et dans l’orange il y a magenta + jaune) donc vous fabriquez du gris. Si en plus il y a du blanc c’est la cata assurée.
      Bien à vous, D.

  26. Bonjour,
    D’abord félicitations pour vos peintures. J’ai un premier renseignement à vous demander concernant des stages à l’huile, est ce que vous en faites pour non débutant? Quand et à quelle période? Ensuite je voudrais savoir comment on obtient une couleur ton pierre pour un pont napoléonien? J’ai essayé avec du carmin, du bleu et du blanc et j’ai essayé avec de l’ocre et du blanc, je n’obtiens pas satisfaction. Et enfin que choisiriez vous comme couleur pour l’ombre sur ce ton pierre?
    Merci pour touts vos réponses et bon courage.

    • Lacand, une réponse plus complète par voie email a été faite.
      Concernant la couleur « pierre » du pont Napoléonien, je ne peux vous répondre si vous ne me montrez pas votre support photo . Suivant les lumières, les régions,etc.. les couleurs des pierres varient. Envoyez moi votre modèle si vous le souhaitez, et je vous répondrai avec détails.

    • Du blanc ? et bien vous prenez du blanc de Titane, du blanc de Zinc, et vous peignez.. Le blanc ne se fabrique pas, dans le monde des pigments. Dans celui de la lumière, oui !

  27. Bonjour,

    Je pratique l’acrylique sur toile depuis quelques années, mais aujourd’hui j’ai un soucis pour obtenir un rouge coquelicot lumineux. Pouvez-vous me donner un conseil?
    Artistiquement votre.

    Christian

    • Bonjour Pour composer un beau rouge lumineux lorsque l’on n’en a pas, je recommande alors de prendre le rouge primaire, Rouge Magenta et de lui mélanger le Jaune Citron de Hansa (Sennelier) transparent. Car la transparence va modifier le rouge vers le vermillon sans trop l’éteindre.
      Sinon vous avez le Rouge Vermillon de chez Sennelier, qui est très lumineux. Vous lui ajoutez aussi un peu de ce jaune transparent citron et vous le ravivrez encore plus. Mais attention, sachez bien doser les teintes.
      Si vous souhaitez aller vers les rouges foncés, optez pour les carmins ou les rouges Magenta + une pointe de vert ou violet. Suivant si c’est une ombre ou une couleur de base. Bien à vous,

    • Joty bonjour, pour obtenir la couleur or il y a deux solutions. Ou vous choisissez de prendre de la peinture dorée. Ou vous donnez l’illusion que le sujet de votre tableau est doré. Et là c’est plus difficile. Tout est dans la façon que vous allez peindre les différentes nuances de votre objet, dans les teintes de blanc (reflet de la lumière), jaune citron, jaune de cadmium moyen, ocre jaune et même une pointe de vert légère dans l’ombre de l’ocre. C’est la même façon que de peindre des reflets sur le verre.

  28. Bonjour,
    Merci pour tous ces précieux conseils, clairs et précis !
    J’ai toutefois une question concernant le rose : comment l’obtenir ?J’aimerais effectivement travailler en plusieurs courches et j’aimerais savoir quelle couleur de base il faut utiliser et quelle couleur de « surface ».Y aurait-il une couleur rose en tube à conseiller ? J’aimerais également obtenir des reflets, mais là je pense que je peux déjà travailler avec le blanc pour illuminer, mais quelle couleur pour foncer ? Ce pourrait aussi être un rose « dorée » par endroits. Il s’agirait d’un cercle rose que j’aimerais faire ressortir. Quelle couleur de fond me conseiller vous ? J’aimerais des nuances de gris, blanc, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée.
    Merci !
    Nathalie
    Merci pour les conseils que vous pourrez me donner; comme vous le constater je suis encore en réflexion.

    • Bonjour Nathalie, tout semble confus dans vos questions. Trop de choses s’impliquent et restent floues. Une question précise serait la bienvenue. D’autant que je n’ai pas votre modèle ni votre peinture sous les yeux ! merci.

    • Bonjour Mina, les tons de pierres.. quelles pierres ? celles du Nord de la France sont différentes de celles du Sud ou d’ailleurs.. Pour ma part, je travaille le plus souvent sur les pierres blanches de Provence. Les couleurs employées sont le blanc évidemment, terre d’ombre naturelle, Ocre de Ru (Sennelier), Ocre jaune et dans les couleurs d’ombre, j’emploie évidemment l’outremer-violet et le brun transparent, parfois un Stil de grain brun qui sera un peu plus rouge par endroit. Le tout à travailler en subtilité, des mélanges, etc… après, c’est une question de personne !

  29. Bonjour, n’ayant pas dans ma palette, pour l’instant, la couleur terre d’ombre naturelle, pourriez-vous me dire, s’il vous plaît, quelles couleurs doivent être mélangées pour l’obtenir?

    • Bonjour, étant naturelle, elle sera difficile à composer. Personnellement, je la composerais avec des pigments pas des couleurs toutes faites. Oxyde de fer noir + oxyde de fer jaune + oxyde de fer rouge. Tentez si vous le souhaitez, avec des couleurs toutes faites noir+jaune+rouge. Évidemment tout dépendra des rouges et des jaunes que vous utiliserez… expérimentez !!

  30. Bonjour,Merci pour tous vos bons conseils!Débutante en peinture,pourriez-vous
    m’indiquer comment faire des beiges,des bruns,des ocres?
    Merci d’avance.

    • Michèle, des bruns se font par mélange (si on n’a pas les peintures déjà toutes prêtes), essentiellement à base de rouge/jaune puis avec une pointe de bleu ou de vert. Vous aurez donc les 3 primaires ensemble mais à des quantités différentes. Pour les beiges, vous ajoutez simplement du blanc dans ce mélange. Les bruns auront autant de nuances différentes que votre mélange sera fait avec des quantités différentes de rouge ou de jaune et la 3ème complémentaire. En rouge, je vous recommande la base du magenta et en jaune, le jaune primaire ou cadmium clair.
      Si par contre, vous avez déjà dans votre palette un rouge foncé comme le carmin, ajoutez lui une pointe de vert, vous aurez un rouge foncé et une pointe de blanc, vous aurez du brun.
      Les ocres.. on peut se fabriquer un ocre en mélangeant du jaune primaire et du violet, ou du jaune primaire et une pointe de noir. Si vous souhaitez un ocre plus lumineux, ajouter une pointe de magenta.
      Pour faire tous ces essais, ne gâchez pas votre peinture. Faites cela en petite quantité, du bout du couteau et mélanger peu à peu. Inutile de mettre une tonne de peinture ! c’est plus facile à doser en peu qu’en trop !

      • Bonjour,
        Merci de vos réponses et de partager votre savoir et votre expérience.Je reste en difficulté pour obtenir la couleur ivoire,
        lumineuse mais pas trop jaune citron non plus.
        D’autre part,quand peut-on utiliser l’huile de lin cuite?…
        Avec tous mes remerciements,bonne journée.

        • Michèle, la couleur « ivoire » s’obtient dans le blanc avec un peu de jaune et je mettrais une pointe de violet. Mais une pointe.. pour casser la couleur.
          La question de l’huile de lin n’est pas à mettre dans ce billet sur la couleur, mais en tant que débutante, il vaut mieux vous contenter d’utiliser de l’huile de lin clarifiée, tout simplement. Les débutants ont toujours une fâcheuse envie d’aller plus vite que le savoir !

  31. Bonjour,
    Je viens vers vous pour vous demander conseil … Quelles couleurs utiliseriez-vous pour peindre (à l’huile) les voiles d’ un sinagot ?
    Avec tous mes remerciements.

    • Bonjour Michèle, j’utiliserais l’ocre rouge en base. Pour les glacis sur certaines parties, le rouge Antique (Sennelier) est magnifique (dans les zones moyennes) – dans les zones claires, sur l’ocre rouge (sec bien sûr) une pointe de « parchemin » (Sennelier) – dans les zones à l’ombre, en glacis, sur l’ocre rouge, poser un rouge anglais avec une pointe d’outremer violet.. Vous aurez toutes les teintes qui composeront le « drapé » de la voilure du sinagot. Bien à vous, D.

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